pourquoi refuser d'aller dans les cirques avec animaux?

Un lion, même si on l'enferme dans un zoo cinq ans, dix ans, jamais il n'oublie l'odeur de la liberté
~Dean Ray Koontz~

Récemment, la Belgique a interdit tout animal non domestique dans les cirques! Ils ont suivi la Grèce qui interdit tout animal dans les cirques, l'Autriche qui interdit les animaux sauvages, l'Allemagne, le Danemark, la Hongrie, la Suède mais aussi la Bolivie ou le Costa Rica. Et la France?

Passer toute une vie en cage n'est pas une vie! Les animaux ont des besoins; les lions ont besoin d'un climat chaud, les ours d'un climat plus frais, ils ont tous besoin d'espace pour courir, d'activités, de liens sociaux.

Il n'est en aucun cas naturel pour un animal de conduire un vélo, tenir sur leur tête ou sur des ballons ou sauter au travers des cerceaux en feu.


Les dresseurs ont souvent recours à des méthodes extrêmes pour faire répéter des tours aux animaux qu'ils joueront ensuite sur la piste.
Ils battent les éléphants avec des bâtons munis d'un crochet et leur infligent des décharges électriques. Ils frappent les félins avec des bâtons et les traînent par des chaînes autour du cou. Ils maîtrisent les ours avec des colliers très serrés, des muselières et les battent avec des barres de fer. Ils donnent des coups de pieds aux chimpanzés et les frappent avec des cravaches.



Souvent, un système barbare de punition physique se met en place alors que les animaux ne sont que des bébés. Les éléphanteaux sont retirés de force de leurs mères alors qu'ils ont entre 18 et 24 mois, brisant très tôt leur résistance psychique en préparation d'une vie entière de maltraitance.



Les animaux de cirques sont souvent capturés à l'état sauvage et réduits en esclavage, uniquement à des fins de "divertissement". Ils sont condamnés à une vie de tristesse et de frustation, passant toute leur existence dans un confinement permanent, souvent dans des cages sales et exigües.
Les éléphants, par exemple parcourent de longues distances, nagent, explorent, jouent et apprécient les relations sociales complexes lorsqu'ils vivent à l'état sauvage.
Mais au sein des cirques, ils sont enchaînés dans les chapiteaux et confinés seuls dans un environnement restreint. Ils sont éloignés de tout ce qui leur est naturel et essentiel.


Selon l'association vétérinaire britannique "le bien-être des animaux sauvages non domestiqué ne peut pas exister dans le monde des cirques ambulant, en particulier pour ce qui est de l'habitat et de la capacité d'exprimer un comportement naturel"
En d'autres termes, les animaux contraints de faire des numéros souffriront toujours et la seule option envisageable serait d'interdire qu'ils puissent vivre dans des cirques.



Ce que vous pouvez faire
Ne visitez que des cirques SANS animaux, comme l'institution de renommée international le Cirque du Soleil, où vous pouvez vous émerveiller de spectacles authentiques de clown et d'acrobates qui ont choisi de devenir des artistes de loin plus divertissants à admirer que des animaux tristes et forcés de se produire contre leur volonté.

source peta
On oublie pas Tyke


En 1974, une éléphante est capturée en Afrique et vendue à john Cuneo Jr, propriétaire du cirque Hawthorn, aux USA. Elle s'appellera Tyke.

Comme beaucoup d'autres jeunes éléphants, elle va désormais connaître le dressage que subissent tous les animaux destinés à travailler dans un cirque. Pour les circassiens, l'animal est un outil, et un outil de travail sert à les faire travailler, rien de plus.
A la moindre défaillance, pas de pitié, on y remédie brutalement, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de résistance, jusqu'à ce que l'animal accepte sa condition d'esclave, qu'il ne soit que soumission et obéissance aveugle.

Tyke connaîtra l'enchaînement dans des locaux en béton, les coups répétés de bullhok nommé aussi ankus, c'est une sorte d'aiguillon, de crochet en acier tranchant dont le manche est en bois, plastique ou métal. C'est l'instrument de torture dédié aux éléphants, il va des centaines de fois déchirer de plus en plus profondément sa chair pour l'obliger à faire des exercices pour lesquels sa corpulence n'est pas faite.

Il est généralement admis que les éléphants ont la peau dure, c'est faux. Ils ressent la piqûre d'un insecte de la même manière que nous, les humains, la ressentons. C'est dans les parties les plus sensibles que les entraîneurs frapperont, sous le menton, dans la zone buccale, derrière les oreilles ou à l'intérieur, derrière les genoux, sur les pieds et tout autour de l'anus.

De nombreux témoignages racontent qu'en 1988 Tyke a été battue en public par son entraîneur nommé John Caudill, elle faisait alors un numéro pour le cirque Tarzan Zerbini.
Il semble que  l'USDA (United States Department of Agriculture) l'office départemental de l'agriculture, faisant autorité pour ces maltraitances  n'ait pas été troublé outre mesure par les faits, même lorsque le témoignage édifiant émanera d'un officier qui déclarera que l'entraîneur avait frappé Tyke si brutalement qu'elle se lamentait et que l'assistance en était horrifiée. Pour tenter d'éviter les coups, la pauvre se tentait de se tapir sur les trois pattes non enchaînées afin de les esquiver. 
Aucune suite ne fut donnée à cette affaire. Tyke était abandonnée aux mains de ses bourreaux, elle vivait dans la peur et la terreur s'emparait d'elle lorsque s'approchait le sinistre John Caudill, au point qu'elle se remettait à crier.

En 1993, le 21 avril, à Altoona en Pennsylvanie, alors qu'elle est exhibée au cirque des Shriners , Tyke essaye de s'enfuir. elle déchire la toile du chapiteau, et pendant près d'une heure , elle court, semant la confusion et terrorisant un groupe important d'enfants venus voir le spectacle. Une fillette sera d'ailleurs blessée.
Le 23 juillet de la même année, pendant la foire du Dakota, à Minot, Tyke essaye encore de s'enfuir. Elle piétine un employé de la foire, sème la panique dans la foule pendant une demi heure.
L'USDA ne s'inquiéta pas plus de ce second inquiétant incident qu'il ne l'avait été par le précédent, tous deux mettant pourtant en cause la sécurité de la population.

1994, l'après-midi du 20 août, à Honolulu, Hawaï. Le public, dont beaucoup d'enfants est amassé sous le chapiteau attendant avec impatience l'entrée de Tyke, louée par la société Hawthorn corporation au Circus International (le cirque des Shriners) pour une représentation.
Dès qu'elle arrive sur la piste, Tyke qui semble surexcitée se précipite sur son entraîneur Allen Campbell qu'elle tue. Elle blessera ensuite son soigneur. La foule, dans les gradins hurle de terreur et tente de quitter les lieux.
Tyke trouve une issue et sort du cirque, renversant un homme qui tente de l'empêcher de franchir la mince barrière qui la sépare de la rue.
Elle s'enfuit sans hésitation dans les rues de Kakaako, chargeant quelques passants et écrasant quelques voitures qu'elle rencontre.

Mais la liberté est de courte durée. Trente minutes plus tard, Tyke est stoppée dans sa course par les policiers et abattue en pleine rue par environ 100 projectiles, sous le regard de nombreux passants, choqués.
Elle va agoniser deux heures durant, adossée à une voiture. Elle succombera à de multiples lésions veineuses et à une hémorragie cérébrale.


Sa mort, photographiée, filmée et vue par tous ceux qui étaient dans la rue à ce moment là , forcera l'USDA à ouvrir des actions contre John Cuneo , qui était également mis en cause, pour la même semaine, dans un autre accident impliquant des éléphants. 

Cela faisait 20 ans qu'elle était prisonnière du cirque.
Depuis ce drame, il n'y a plus eu de spectacle de cirque utilisant des animaux à Honolulu.
Tyke est devenue un symbole pour les droits des animaux, particulièrement pour les éléphants 






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